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Dans le secret de la nuit
Book of Beasts :: Rives du Mississippi :: Mid-City :: Hôpital Central
Sasha Duschene

Sasha Duschene
Sorcière
☾ Faceclaim : Taissa Farmiga
☾ Messages : 123
☾ Date d'inscription : 13/01/2020

Mar 10 Mar - 20:43
6 novembre 2018, trois jours après l'attaque

J’avais mal, et je me refusais à appeler des infirmières ou des infirmiers. Et puis quoi encore ! J’étais une battante ! C’était pas quelques balles qui allaient m’arrêter quand même. Puis au moins j’étais bien consciente, bien réveillée… Je n’aimais pas être abrutie par les médicaments et les antidouleurs. Oui j’avais l’impression que j’allais perdre mon bras droit… En même temps avec trois balles dedans surtout. Mes os avaient pris cher, surtout ceux de ma main. Entre ça et le carreau barbelé que j’avais eu dans mon épaule. Enfin… j’appelais ça barbelé, j’y connaissais rien dans les armes blanches. Mais, j’avais tellement mal… mon épaule était en feu en permanence. Je ne voulais pas d’antidouleur, ça m’assommait trop. Deux putain de mois d’hôpital putain…

Je bougeais légèrement en observant la perfusion vide. Malgré les soins de nos sorciers guérisseurs, j’avais mal et les blessures n’avaient pas pu être guéries entièrement. J’avais besoin de beaucoup de repos. Les Livaudais étaient passés, je n’allais plus les voir autrement que pour les obligations du Coven. J’étais allée aux fêtes, à l’enterrement, mais pas plus que ça. C’était Alaïs ma famille maintenant. Au moins elle allait bien maintenant… Elle était en sécurité. J’observai le siège un instant. Caleb était passé dans la journée. Lui aussi il m’avait sauvé la vie… Et Samson était bien avec lui. J’avais confiance en lui. J’observai avec attention l’obscurité de la chambre avant de regarder le plafond. Épuisée par les événements, je sentis le sommeil me prendre et je m’endormis rapidement.

Le bruit d’une porte qu’on ouvre me fit me dresser aussitôt et je redressais avant de me laisser retomber avec un grondement de douleur, des larmes pleins les yeux. J’avais tellement mal. Je tâtonnais pour allumer la lumière, inquiète avant de me figer devant la personne en face de moi. Je clignais des yeux avant de me les frotter de ma seule main libre. Non ! Impossible ! Je cillais avant de me frotter à nouveau les yeux et un filet de voix sortis de ma bouche :

« Morgane ? »

Ma sœur… Ma grande sœur ? Elle était là. C’était pas… pas une illusion ? Je commençais à me redresser en ignorant la douleur.

« C’est vraiment toi ? »

Est-ce que je délirais à cause d’une infection ou quoi que ce soit du genre ? Je cillais devant elle en me mordant les joues pour ne pas me mettre à pleurer.
Morgane Livaudais

Morgane Livaudais
Sorcière
☾ Faceclaim : Natalie Dormer
☾ Messages : 58
☾ Date d'inscription : 26/12/2019

Ven 20 Mar - 20:31
Dans le secret de la nuit

The world was on fire and no one could save me but you. It's strange what desire will make foolish people do. I'd never dreamed that I'd meet somebody like you. And I'd never dreamed that I'd lose somebody like you. With @Sasha Duschene


Il y avait bien longtemps qu’elle n’avait pas franchis les portes de l’Hôpital Central. La dernière fois, elle s’en souvenait encore, elle était toute décoiffée, les joues rouges et le souffle difficile. La dernière fois qu’elle avait parcouru ces couloirs, c’était quand Abi avait mis au monde Mocheté. Morgane était tellement impatiente de voir sa nièce qu’elle lui avait acheté un ours en peluche immense et elle l’avait transporté jusque dans la chambre de sa soeur. Là, en ouvrant la porte, elle avait vu le plus beau des bébés, une petite fille encore toute rouge, avec un petit duvet brun sur la tête. Le poupon était magnifique et Morgane savait qu’elle l’aimerait de tout son coeur. Cette naissance était un réel bonheur pour tous les Livaudais. Toutefois, ceci appartenait au passé. Trop d’années s’étaient écoulées. Il y avait eu trop de rancoeur et le passé joyeux n’était plus que souvenirs à oublier.
Si Morgane franchissait de nouveau les portes de l’Hôpital Central, c’était parce qu’elle avait entendu parler d’une attaque et d’une sorcière blessée qu’elle connaissait très bien. Elle semblait être dans un piteux état. Inquiète, alors qu’elle ne devrait pas l’être, elle avait attendu la nuit, pour sur un coup de tête venir en ces lieux. Elle profitait des sombres couloirs pour marcher discrètement. Les lieux étaient calmes. Par moment on entendait des gémissements de douleurs. Une douce litanie pour les oreilles de Morgane, mais elle ne s’en formalisa clairement pas. La blonde n’avait pas de temps à perdre. A l’accueil, elle profita de la courte absence de l’hôtesse pour chercher le numéro de la chambre. Elle avait beaucoup de chance, elle en avait conscience. Elle ne devait donc pas faire d’erreurs.
Arrivée devant la porte de la chambre, la belle blonde s’arrêta. La main sur la poignée de la porte, elle hésitait. Cela faisait longtemps qu’elle n’avait pas vu Sasha. Trop longtemps. Celle qu’elle avait considéré comme sa petite soeur lui avait beaucoup manqué, mais Morgane avait appris à vivre de son absence. Etait-elle prête à la revoir ? Elle avait changé depuis ce jour où le Conclave l’avait privé de ses pouvoirs. Elle avait vécu dans la peine et la haine. Celles-ci l’avaient transformé et Sasha pouvait très bien ne pas accepter ces changements. Morgane finit par appuyer sur la poignée et à pousser la porte pour entrer dans la sombre chambre. Elle s’avança tout en entendant des bruits de froissement de draps, de grognements, de douleurs et enfin une lumière qui s'allume, dévoilant le visage d’une jeune fille qui était devenue femme en l’espace de sept longues années. L’étonnement était présent. Sasha devait en effet se demander si Morgane n’était pas le fruit de son imagination. De son côté la blonde était choquée de voir à quel point les années s’étaient écoulées. Tout ce temps de perdu. Elle resta à distance, ne sachant pas quoi faire, mais elle répondit à la jeune femme.

Oui c’est moi Sasha.” Sur son visage fleurit un faible sourire, puis elle regarda son état, ses bandages. Sasha était salement amochée. “ Dès que j’ai su, je suis venue. Tu vas bien malgré tout ? “ Demanda maladroitement Morgane.



CODAGE PAR AMATIS
Sasha Duschene

Sasha Duschene
Sorcière
☾ Faceclaim : Taissa Farmiga
☾ Messages : 123
☾ Date d'inscription : 13/01/2020

Sam 21 Mar - 10:04
Mon regard était rivé sur la jeune femme blonde. Combien de temps s’était-il écoulé depuis la dernière fois que je l’avais vu ? Trop longtemps… Beaucoup trop longtemps. Et je n’avais pas pardonné au reste de sa famille. Je n’avais pas pu, Morgane avait été un des piliers de ma vie. Je l’avais aimé comme une grande sœur, elle avait été tout pour moi. Et on l’avait banni. Oui, je l’avais plus que mal vécu. Et là… Là elle était là dans ma chambre… En pleine nuit. Je sentis les larmes me monter aux yeux. Elle m’avait tellement manqué… C’était impossible à décrire réellement. C’était un Maelström d’émotion. J’essuyai mon visage sans rien dire. Je souris doucement à Morgane avant de tendre ma main valide vers elle. J’eus un rire étranglé à sa remarque si j’allais bien.

« Trois balles dans le bras, une dans la cuisse et un carreau d’arbalète dans l’épaule… Le tout empoisonné. Mais ça va. Je suis en vie… Et toi ? J’ai eu la chance de découvrir la vie d’une cible de tir, Mon rêve. »

Je la détaillai avec avidité ma sœur avant de me redresser encore un peu, en grondant de douleur. Les blessures étaient trop récentes pour que je puisse m’agiter. Il n’y avait pas Samson avec moi. J’observais Morgane avant d’expliquer d’une voix rauque :

« On est allés secourir Alaïs et d’autres sorciers des griffes des chasseurs. Il y avait aussi Marie. J’en ai pas tué, juste assommé. »

Bon et j’avais servi de cible d’entraînement. Mais on s’y faisait bien. Je gardais la main tendue vers elle. Je mourrais d’envie de l’embrasser, de la serrer contre moi. Cela faisait trop longtemps que je ne l’avais pas vu. Je réussis à parler d’une voix étranglée :

« Si tu savais comme tu m’as manqué Morgane… »

Je n’avais pas les mots. Je ne pouvais pas lui expliquer tout ce qu’il s’était passé dans ma tête et dans ma vie… C’était… trop intense pour que j’y arrive réellement.
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