Questions sur l'Apocalypse

As-tu connaissance de l'Apocalypse ?
Bien entendu. Il s'agit ici, d'une obsession que la jeune sorcière entretient depuis son plus jeune âge. Elle en craint les présages, car sait que le purgatoire fera du mal pour tout un chacun. Les légendes entretenues par ce temps l'intriguent, si bien qu'elle désire plus que tout connaître les moindres détails des objets qui entourent ce sujet. D'ailleurs, elle n'est pas professeur de littérature ancienne pour rien. Elle recherche les indices à son échelle, apprend des auteurs passés pour peut être un jour trouver ce qu'elle convoite depuis son plus jeune âge : la Vérité. Car elle est certaine que l'Apocalypse engendre la Vérité sur tout : la création du monde, les origines de chaque espèce, les distinctions primaires entre le Bien et le Mal. En somme, elle est attirée et en même temps effrayée par ce qu'elle ne connaît pas.
Que feras-tu quand elle aura lieu ?
Protéger les siens bien évidemment. Apolline sait qu'elle mettra tout en oeuvre pour les sauver et ce, même si elle doit sacrifier sa vie. Sa famille représente son monde, sa vie à part entière et il est évident que même si elle sera curieuse de connaître tout ce que cela découle, sa famille passera avant. Mais si d'aventures, elle les sait en sécurité, alors elle s'interrogera sur toute cette fascination qu'elle a entretenu jusqu'alors. Décrivant au possible, décrivant les moindres détails, elle cherchera à accorder aux générations suivantes ce qu'elle même n'a pas pu reconnaître dans son temps.

Histoire ou Anecdotes

La famille est une tradition, un héritage duquel la place doit se construire en suivant les mœurs déjà établis. Le choix n’est pas une opportunité mais une obligation et il se faut se fondre dans cette masse. Parce que les racines de l’héritage sont profondément ancrées, parce que la fierté résulte de cette survie, parce que Salem est inscrit dans le code génétique de l’ensemble des membres de cette famille. Les Hobbs. Famille féminine pour sa majorité, famille touchée par les génocides, famille unie malgré les discordances.


Dévots sont les enfants de la Mère

Les boucles blondes retombent déjà sur ses épaules frêles, volent au rythme de sa course accompagnés des quelques rafales de vent. Les rires l’emportent dans son monde, dans ce rêve qu’elle croit vivre éveillée à travers les fourrages du jardin familial. Elle est l’aînée, elle est l’heureuse élue qui pourra protéger sa petite sœur tout juste née. Apolline se sent investit de cette mission et s’en réjouie, parce qu’elle sait qu’elle ne faillira jamais à sa tâche. Jamais, elle ne laissera sa petite sœur dans le pétrin, elle lui tendrait toujours les bras, l’aiderait à se relever à chaque fois qu’elle tomberait, soufflerait les plaies sur ses genoux à chaque fois qu’ils seraient écorchés et l’embrasserait en lui soufflant que tout irait bien à chaque fois qu’elle l’accueillerait dans ses bras. Leurs chevelures n’étaient pas semblables, leurs peaux étaient différentes mais elles étaient sœurs. Semblables dans les valeurs qu’elles partageaient, identiques à ce rite dont on les orientait. Elles participaient toutes les deux à ces voyages en direction de l’Afrique. La culture y était riche, pareille à la tradition qu’on leur inculquait dans les marécages de la Nouvelle Orléans. La source était intarissable et exerçait déjà une forte admiration de la part de la petite blonde. Le vaudou l’interpellait, comme cela aurait pu s’opérer sur n’importe quel enfant. Le rite l’effrayait dans le même temps qu’il attisait sa curiosité, au point qu’elle surveillait toujours du coin de l’œil les ombres derrière ses épaules. Aux termes de ces voyages naissaient de nouvelles aspirations. L’intrigue n’en devenait que plus réelle au moment les prémices de ses pouvoirs vinrent à s’éveiller en son sein. La bise se transformait délicatement en brise, ses cheveux virevoltaient autour de son visage pour finalement s’emmêler. Apolline Hobbs était une héritière pour sa famille, la première née d’une longue série de filles.


Curieux sont les adolescents de la Vie

L’oiseau de neige, Chilali. L’oiseau de nuit, l’animal le plus controversé depuis les siècles derniers avait déployé ses ailes pour venir jusqu’à elle. Le bayou renfermait maintes et maintes espèces mais cette chauve-souris l’avait choisi. L’humanité avait alors incité Apolline à choisir son nom : Oiseau de Neige, Chilali. La noirceur de ses ailes ne lui renvoyait en rien celle de son âme, bien au contraire. Elle avait compris combien les apparences étaient trompeuses au fil des années. Combien la confiance ne pouvait s’étreindre d’une manière intègre et pleine alors qu’on ne connaissait en réalité personne. Pauvre Agrippine. Voici là la première pensée qui lui est venue en tête au moment où on leur présentait celle qui devenait leurs sœurs. La jeune métisse n’y était pour rien et pourtant elle ressentait la haine vouée à l’égard de leur père Auguste. Chose, qui, l’agaça à un point inimaginable et lui dicta de devenir la grande sœur que la petite méritait. Pas si petite que cela, puisqu’elle était déjà plus grande de taille qu’elle pouvait l’être mais il n’en restait pas moins qu’elles étaient sœurs. Investie de sa mission, comme si sa vie en dépendait, Apolline comprenait à présent comment le reste du monde était en mesure de s’attaquer à ce qu’il ne comprenait pas. Chilali n’avait pas eu cette chance non plus de choisir son espèce et c’est ce pourquoi elle s’y attachait plus que tout. La petite chauve-souris devenait sa meilleure amie dans la nuit, alors qu’elle la protégeait le jour. Ce fut elle qui éveilla en elle cette passion pour les dialectes anciens et attisa sa curiosité pour comprendre les fondements de la civilisation. Les pourquoi remplaçaient les jugements, elle voulait comprendre. Les différences ne devaient pas être des défauts mais au contraire, des qualités à même de nous apprendre de la vie en général. Apolline devint plus secrète à partir de cette époque, alors que le pensionnat dans lequel elle venait tout juste de rentrer mettait en exergue des noms de familles connues par tous. On lui inculqua les préceptes de la sorcellerie et se révéla bien rapidement une bonne élève. En quête de contrôle, on lui conseilla par plusieurs fois de se fier à son instinct pour vaincre la tempête à l’intérieur de son être. Alors elle continua de se contenir, craignant de perdre son contrôle et d’infliger le mal car cela allait à l’encontre de qui elle était. Une jeune fille blonde calme, secrète, désireuse d’offrir à ses sœurs la protection suffisante pour vaincre l’avenir. Cet avenir incertain dans lequel elles souffriraient toutes à un moment donné.


Aiguisé est l’Esprit passionné

Le temps est une constante que personne ne peut contrôler. Il agit sur le monde sans que ce dernier ne puisse donner son avis. Il attise, il interpelle, on le maudit et le bénit en même temps. Il émet des légendes dans lesquelles les noms Apocalypse se mêlent avec Rédemption. Et cela éveille les esprits, les échaudent et amène forcément de nouvelles questions. L’Origine est devenue une passion pour la jeune fille. A peine est-elle sortie de l’adolescence qu’elle se penche vers les lectures qui lui en apprennent plus. Elle a soif de savoir, soif de connaissance et sait que son âge est encore trop jeune pour oser braver les suppositions des anciens. Pourtant elle assume ses choix, son coven a parlé pour elle. Certes, elle vient tout juste de tourner le dos à sa famille par son choix, mais elle en a besoin pour comprendre. Le Chaos a une explication, tout comme l’équilibre qu’il tient en rigueur avec le Bien. Tout n’est pas noir ou blanc, les nuances tendent vers l’un ou l’autre camps. Pourquoi ? Naturellement son aspiration la mène vers son désir de recherches. Elle suit des études pour participer à ce débat permanent, passant plus de temps dans la bibliothèque que dans son appartement. Sa soif lui paraît intarissable, tout comme cette tempête intérieure qu’elle contient plus que de raison. Ses poings se ferment à plusieurs reprises lorsqu’elle se sent menacée. Elle cherche toujours Chilali pour lui rappeler qu’elle doit se calmer. Mais la colère éclate au moment où l’annonce surgit. L’injustice est omniprésente dans ce monde qui ne comprend pas et ne cherche pas à répondre à des questions. Les victimes s’entassent et sa sœur fut touchée de plein fouet. Wesley était innocent. Son beau-frère n’avait causé de tort à personne, il était le seul à comprendre sa tempête. Et ils avaient touché à sa famille. Ceux qui ne comprennent pas, ceux qui les jalousent, ceux qui n’acceptent pas la différence. Ils s’évertuent à prôner l’avenir pourtant, ils sont incapables d’accepter le présent. Aubeline ne méritait pas le deuil, comme personne d’ailleurs. Alors cette épreuve fut un élément déclencheur, l’apogée de cette volonté d’expliquer aux autres. Même si on ne les connaît pas, même si on doit les craindre, Apolline ne peut laisser l’injustice s’installer plus amont. Il y avait Zélie maintenant. Elle était l’image de l’avenir et ce pourquoi il fallait tout expliquer. L’Apocalypse était assez effrayante en soi pour que le reste vienne perturber l’équilibre.


Survivre pour mieux protéger
Treize ans depuis. Une décade bien achevée, une nouvelle dans son commencement. Des mentalités qui n’ont pas changé. Le Fléau rejoint le Chaos aujourd’hui et personne n’y peut rien. Les livres demeurent sa propre Vérité, l’espoir qu’un jour ils comprendront. Mais en attendant, elle explique comme elle le peut. Elle répond aux questions des plus curieux dans cette salle qui sert à rendre hommage aux textes anciens. Apolline ne croit plus en l’Humain, ni aux Sorciers d’ailleurs, parce qu’elle est convaincue qu’ils ne veulent pas comprendre. Elle cherche de manière isolée, se dévoile comme fidèle à elle-même en restant de marbre. Elle a appris à se contrôler, ce qui lui a valut de sentir la flamme. Le contrôle n’en est que plus incessant, elle sait qu’elle ne doit jamais lâcher sa garde et grâce à cela elle détient la véritable maîtrise d’elle-même. Zélie, lui a apprit bien des choses, comme l’innocence qu’elle croyait perdue. Elle sait qu’elle doit tenir pour ces générations-là, pour Aubeline et Agrippine. Elles y parviennent, elles aussi et de cela naît son désir de les protéger. De cela arrive ce dernier apprentissage, la guérison. Il n’arrive que trop tard, peut-être aurait-elle pu sauver Wesley ? Mais elle se convainc de la raison prochaine. Les protéger toutes. Leur assurer un véritable bouclier contre le monde, contre l’Apocalypse. Elle cherche les objets pour en comprendre les origines, elle cherche les réponses qu’elle ne trouvera probablement jamais. Mais elle demeure la sorcière Apolline Hobbs avec son héritage.

Membre

Pseudo : Millie
Âge : Un certain âge
Comment as-tu connu le forum : Grâce à Aubeline  

Mise en danger du personnage : Pourquoi pas.
Éphémère : Certainement pas   .
Pré-liens/scénario/PV ou inventé  : Une inventée de toutes pièces