2 novembre 2018,

Il n’était pas certain que ce soit une réelle bonne idée d’être ici, de faire trop son curieux, mais en même temps, il était nécessaire de savoir ce qui se disait, de tendre l’oreille, d’avoir peut-être des informations intéressantes ou salvatrices dans un certain sens. Ce qui l’intéressait aussi, c’était savoir s’il y avait de réelles informations sur ces étranges bracelets. Qui avait pu fournir ça ? Qui avait foutu le feu à la baraque ? Désastre, ça c’était sûr que c’était un bon qualificatif pour d’écrire ce qui s’était passé ce soir-là. Et forcément le Maire parla des « concitoyens » disparus affichant la photo de ces personnes. Est-ce qu’il y avait une pointe de culpabilité en lui ? Oui, mais il la gardait bien enfouie ? C’était probablement nécessaire pour protéger tous les innocents, bien qu’il y avait d’autres méthodes plus orthodoxes qu’ils auraient pu utiliser. Il n’avait jamais été pour cette violence excessive, drôle de chose pour en fantassin. Il n’était pas forcément totalement en adéquation avec tout cela, mais il croyait toujours le plus sincèrement du monde – merci Endoctrinement-, que c’était pour la Cause. Quelques convictions étaient probablement un peu ébranlées, mais au final rien de grave. Il fallait protéger le monde des mauvaises personnes, qui, avec leurs pouvoirs pouvaient engendraient beaucoup trop de dégâts, beaucoup plus que des humains lambdas.

Benjamin s’était donc mis dans un coin, essayant de bien tout retenir ce qui allait se dire. Peut-être que cela pourrait leur servir un jour ou l’autre. Probablement même rapidement, les Sorciers ne laisseraient pas passer ça, il en était certain et c’est ce qui était inquiétant au final. Mais il ne voulait pas rester trop longtemps ici. Il avait juste besoin de sentir un peu la tension, entendre quelques choses. Laisser Alaïs à la merci de ses collègues ne lui plaisait pas. Il voulait s’occuper d’elle personnellement, pour ne pas qu’elle souffre trop, pour ne pas qu’il lui arrive trop de tuiles. Il espérait que les autres comprendraient et respecteraient cela. Il espérait que pendant son (ses) absence(s), personne n’en profitait, surtout qu’il obtenait des résultats pas trop mauvais. Oui, il fallait qu’il ne lui arrive rien.